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Prise de conscience médiatique : les solutions suivront-elles ?


From: France Bleue
Subject: Prise de conscience médiatique : les solutions suivront-elles ?
Date: Tue, 06 Feb 2007 10:14:01 +0100

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Imprimer au format A4 (Print)Inscrire un nouveau membre (New recipient)Le site officiel France Bleue La Lettre de France Bleue 3/2/2007
     

Une libre opinion sur l'écologie (et les écologistes, et les autres), c'est à dire une opinion vraiment libre...

Sommaire : Edito - La session du Giec - L'appel pour une gouvernance de type ONUE - Les tables rondes Carbone - L'Ecologie enjeu des présidentielles - Hulot et la GreenPeace connexion - Le livre décoiffant de Henri Prévot, lequel tord le cou aux idées reçues (et fausses) qui soudent la complicité d'argument entre les pétroliers et les alter-écologistes

La prise de conscience de la réalité du changement climatique à venir est là. Certains y ont contribué largement depuis des années, les experts du climat de tout pays, les écologistes réalistes, des personnalités de haut niveau engagées sans trop d'arrières pensées comme Al Gore, depuis longtemps ou Jacques Chirac, depuis un certain temps (j'ai le souvenir de son intervention au Comité 21 en 1995 dans les salons de l'Hôtel Concorde que nous avions contribué à préparer avec Philippe Germa et Brice Lalonde).

Il y a également ceux qui profitent de la prise de conscience pour prendre un étendard dont leur carrière, jusqu'à ce jour, était une vivante négation.

Il n'y a rien à leur reprocher tant l'écologie est à partager et qu'il ne peut y avoir d'ennemi définitif. La société nous impute des rôles, parfois de pollueurs, mais c'est la société qui doit changer et ce ne sont pas les individus qu'il faut punir des rôles que le productivisme ambiant des deux siècles passés nous a chargés d'incarner, parfois à notre âme défendant.

Aussi bien, lorsque cet étendard est brandi...[Lire l'éditorial complet : non, l'écologie n'est pas une religion ! Quelles sont les bonnes questions ?]

Mais qui pose ces questions sur ce que le futur président fera vraiment du destin de la France et de l'Europe dont la Constitution Française lui donne la responsabilité et lui interdit de la déléguer à un vice-premier ministre ?

A t-on commencé de prendre le bon chemin lors des récentes conférences de Paris ? Rien n'est moins certain...

Patrice Hernu
En médaillon

Le protocole de Kyoto face à de dramatiques limites ne peut servir de base aux prochaines discussions. Un dossier multimédia percutant (Source : le Monde)

Nous nous excusons. Mais après plus de 32 000 impacts, le film d'Al Gore a du être retiré. Allez le voir en salle : c'est le meilleur conseil que nous puissions vous donner, ce qui signifie pas que nous sommes d'accord avec toutes les thèses d'Al Gore. Evidemment !
     

Conférence du Giec et Réchauffement de la planète : les scientifiques sonnent l'alerte

En médaillon, la fonte de la banquise et des icebergs et les futures températures

Le constat dressé par les scientifiques est sans appel : le climat change et les activités humaines portent une part de responsabilité dans cette évolution. Le rapport alarmant du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, rendu public le 2 février, incite gouvernements et entreprises à réagir. La France s'est déjà dotée d'un Plan climat.
"Le réchauffement du système climatique est maintenant évident dans les observations de l'accroissement des températures moyennes mondiales de l'atmosphère et de l'océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l'élévation du niveau moyen de la mer," indique le résumé, destiné aux décideurs, du quatrième rapport d'évaluation du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

Réunis à Paris pour leur dixième session, sous l'égide des Nations unies, les quelque 500 scientifiques du Giec et les experts mandatés par les gouvernements d'environ 120 pays ont rendu publiques, le 2 février, les conclusions de leurs travaux à l'issue de plusieurs jours de discussions. A partir de modèles informatiques et travaillant sur plusieurs scénarios, les climatologues ont calculé que la hausse des températures devrait se situer vers 2100 dans une fourchette comprise entre 2° et 4,5°, avec une moyenne de 3°, supérieure donc aux 2° à ne pas dépasser pour éviter que la machine climatique s'emballe.

Le réchauffement est pour l'essentiel dû à l'accroissement des émissions des gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone. De nombreux signes indiquent des "causes anthropiques", c'est-à-dire humaines, à ce changement qui s'est accéléré au cours du 20e siècle.

Accroissement des vagues de chaleur, augmentation des fortes précipitations seront quelques-unes des conséquences probables de ce réchauffement, avec d'importantes répercussions sur la faune, la flore et les conditions de vie de millions d'individus. Selon une étude des Nations unies, "50 millions de personnes pourraient devenir des "réfugiés climatiques" d'ici à 2020".

  • Lire les réactions et les pages du Net sur la dixième session du Giec
  • Télécharger le résumé établi pour les décideurs.
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    La conférence pour une gouvernance écologique

    En médaillon, Alain Juppé : il a sauvé une conférence insuffisamment préparée

    M. Jacques CHIRAC, Président de la République a présidé les 2 et 3 février 2007 à Paris la Conférence pour une gouvernance écologique mondiale : "Citoyens de la terre" dont l'ambition et de mettre en place une action mondiale cohérente de la gestion de l'environnement.

    Lancée officiellement le 12 décembre 2006, cette conférence a réuni plus de deux cents participants venus de plus de soixante pays.

    A l'issue de cette conférence le chef de l'Etat a lancé un appel en faveur de la mobilisation internationale pour la préservation des équilibres écologiques. Un appel plus modeste que celui prévu initialement de manière à préserver la possibilité d'amener le maximum de pays à la table de négociation.

    En effet, si "le changement climatique est une question de solidarité internationale", et que la France continue de s'appuyer sur une mobilisation dans le cadre du protocole de Kyoto dont la première étape se termine en 2012, la seconde étape devrait être mise en place en 2008, alors que la France présidera l'Union européenne. Une bonne raison incitant à la prudence alors que les USA, les pays émergents et la Chine expriment des doutes sérieux sur les objectifs de cette ONU-Environnementale à cette heure des discussions.

    Selon nos informations, c'est essentiellement grâce à Alain Juppé que cette conférence, préparée sans doute trop vite et sous le signe d'un Hulotisme déclinant (grands discours hexagonaux sur la planète mais ne pouvant aboutir), que les chances de parvenir à terme à un accord viable ont été préservées pour l'avenir. Rappelons qu'en son temps, Serge Lepeltier s'était vu confier la rédaction d'un rapport sur la réforme de la gouvernance mondiale de l'environnement.

    Pour le réseau France-Europe-Planète Bleue, nous considérons qu'une gouvernance mondiale de l'économie du carbone et de l'atteinte au patrimoine de la biodiversité appelle autre chose que de rebaptiser le CNUD en ONUE. C'est l'ensemble de l'économie du carbone qu'il convient de réguler. Cela exige non pas un "bidule de plus" mais de véritables instruments monétaires et financiers de régulation de la valeur carbone. Faute de quoi, il faudra tout régir par la norme et les quotas qui donneront localement, au mieux régionalement, le goût du marché au vaste marchandage politique qui s'annonce. Ce choix de société est occulté par les grands discours et il n'est pas paradoxal de voir qu'au final, ce sont les pays émergents qui aspirent le plus au marché et à la liberté, évidemment sous la contraite de la régulation climatique.

    Si cette ONUE ne s'en donnait donc pas les moyens à terme, si elle n'était qu'un faux nez de l'impuissance des Etats à accepter la réforme de l'ONU elle-même et de l'OMC si ncécessaire (cf. la conférence de Christine Cros dans les tables rondes du carbone), il n'est pas sûr qu'elle représente une vraie marche en avant.

    Alain Juppé en proposant de "ne pas aller trop loin pour permettre une plus grande ouverture" a sans doute sauvé cette conférence.

  • Retrouvez tous les textes des différents discours prononcés lors de la conférence et les vidéos
  • Lire les réactions et les pages du Net sur l'Appel de Paris pour une gouvernance écologique mondiale
  • L'allocution du Président de la République
  • Les "hésitations" du Premier Ministre Canadien
  • "Comme on s'y prend", les Chinois (malheureusement) s'en balancent
  • Les Etats "bleus" des USA n'attendent pas la gouvernance mondiale pour prendre les (premières) mesures
  • Excellent Quatre pages de la D4E (Medd - Hélène Francès - Christine Cros) Vers une gouvernance mondiale
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    Table ronde carbone du 23 janvier 2007 : Yves Martin et Christine Cros

    En médaillon, Yves Martin, président fondateur de la Mission Interministérielle sur l'effet de serre

    Après la table ronde du 19 décembre 2006, cette table permis d'entendre un remarquable exposé d'Yves Martin retracant toute l'histoire de la taxe carbone européenne et de la taxe mixte CO2-Energie et des conditions dans lesquelles la France avait fait avorter ce projet. Ce qui a donc laissé le champ libre pour les systèmes des quotas préférés par les acteurs de Kyoto. [Lire cet aspect de l'exposé d'Yves Martin et la note préparatoire envoyé aux participants]

    Quelques idées fortes résultent de l'échange et du débat où Jean-Pierre Hauet et Henri Prévot ont fortement contribué.

  • 1. Des négociations mondiales portant simultanément sur 180 paramètres de quotas paraissent illusoires. Si Jean-Pierre Hauet milite pour des prix régionaux équilibrés du carbone (Quotas échangeables plus taxes compensatrices), Yves Martin propose que les négociations multilatérales portent plutôt sur une taxe minimale (éventuellement compensée) et son taux de croissance annuelle.
  • 2. Pour la France, il dénonce notre approche des prélèvements obligatoires et du système d'aides et de subventions. Il fait des propositions (voir la note dans les documents disponibles des tables ci-dessous).
  • 3. Il fait valoir que les pays émergents sont confrontés à une carence des missions de l'Etat et que la fiscalité écologique pourrait leur rendre un service utile au lieu de copier une fiscalité de type keynésienne s'appuyant sur un facteur travail qui, s'il est abondant, n'en est pas moins assez largement insolvable.

    Christine Cros explique pour sa part que les règles actuelles de l'OMC ne permettent pas d'envisager une compensation des différences régimes de quotas. Dans l'hypothèse d'une vente aux enchères, le régime d'exception permet peut-être de l'envisager (voir sa présentation).

    Une grande partie du débat porte sur les mérites comparés et champs d'application réciproques des quotas et de la fiscalité. En revanche faire jouer à la fiscalité à la fois un rôle de remplacement de la fiscalité du travail et de compensation des fluctuations du cours du carbone pose également des problèmes.

    Le colloque conclusif est remis à une date ultérieure.

    Notes disponibles et éléments de comptes-rendus sur les tables rondes carbone

    Table ronde du 19 décembre 2006 avec Henri Prévot, Jean-Pierre Hauet, Christian Brodhag et Richard Lavergne

    Table ronde du 23 janvier 2007 avec Yves Martin et Christine Cros (Medd)
  •      

    « Ecologie & DD : véritable enjeu des élections présidentielles ? »

    A l'invitation des Rencontres du Respect et de son collectif national présidé par Frédéric Bard et du responsable du collectif du Pays d'Arles, Jean-Pierre Beaux, dans le prolongement des tables rondes organisées par le réseau France-Europe-Planète Bleue, Patrice Hernu, jeudi 11 janvier, donnait une conférence-débat en Arles sur le thème « Ecologie & Développement Durable : véritable enjeu des élections présidentielles ? »

    ...

    Tout en expliquant que le Pacte de Hulot avait incité les medias à fournir enfin au public une information sur les enjeux du climat par exemple, Patrice Hernu regrettait que la presse s'en tienne souvent à une pédagogie très sommaire et ne pose pas à Nicolas Hulot lui-même les questions légitimes qu'il est devenu de bon ton de poser aux autres candidats. Il a souligné ainsi que, d'un coté, l'accent n'est pas assez mis sur les solutions internationales pour contrer la dérive climatique et que, de l'autre, une confiance suffisante n'est pas accordée aux élus territoriaux et aux populations qu'ils représentent.

    [Lirela suite : Le compte-rendu complet avec l'analyse des décisions européennes et des programmes écologistes des candidats]
         

    Jeudi soir 1er février 2007, le courant ne passait plus entre Nicolas Hulot et son principal conseiller

    L'Alliance pour la planète et Nicolas Hulot appellaient les Français à couper leur électricité jeudi soir 1er février 2007.

    Nicolas Hulot a engagé, mercredi 31 janvier, les Français à se joindre à l'opération "cinq minutes de répit pour la planète", lancée par l'Alliance pour la planète, et à couper leur électricité jeudi 1er février, entre 19 h 55 et 20 heures.

    Nous n'insisterons pas sur la stupidité de cette action dont la générosité populaire sur laquelle elle cherchait à s'appuyer, marque ainsi bien le retour à l'écologie protestaire et de communion religieuse. Peut-on espérer que Nicolas Hulot soit le dernier grand prêtre de cette écologie qui ne mène nulle part et qui absout les grands partis de s'occuper d'une question qui devrait les préoccupper au premier chef ! Peut-être Nicolas Hulot s'est-il lui-même effrayé du point où son aventure le menait. Il en aurait, d'après ses dires, beaucoup discuté avec ses "deux amies" Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Voynet. Nous comprenons bien que l'orchestration de cette opération ne doit rien au hasard.

    [Lire la suite : Des coincidences étonnantes : la France est-elle menacée par les positions aventureuses de certains et la Rainbow connexion ? Le point où commence vraiment la "real ecology".]
         

    Comment faut-il le dire pour être entendu : il y a trop de pétrole

  • Un livre qui décoiffe et se bat (utilement) contre une idée reçue : "la planète va manquer de carbone fossile". Ce qui implique que son prix augmenterait favorisant ainsi le développement des énergies renouvelables. Il n'en est malheureusement rien pour la planète !

    La France peut-elle agir sans attendre de solution mondiale ? Oui, car c'est là son intérêt économique et stratégique. Les analyses et les propositions d'Henri Prévot sont très argumentées et n'éludent aucune des questions, celles que se posent les experts comme celle que pose le grand public : l'avenir du nucléaire, la suite du protocole de Kyoto, la fiscalité, les quotas, etc. Cet ouvrage est donc une référence dans le débat qui s'ouvre avec les négociations européennes et internationales. Evidemment, il aurait du être central dans le cadre des présidentielles. Mais comme le pacte a tout dit...

    Bref, il est indispensable de lire cet ouvrage dont nous vous présentons ci-dessous une critique attentive qui participe également au compte-rendu de l'intervention de Henri Prévot lors de la table ronde carbone du 19 décembre 2006.

  • Le résumé - analyse du livre
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  • Planète Océane

    Planète Océane a été publié avec le parrainage de la Marine nationale et du Secrétariat général de la Mer, Cet ouvrage répond à toutes les questions que se posent les amoureux et les professionnels de la mer sur l'avenir des océans, théâtre des grands affrontements géopolitiques du XXIe siècle. En un seul volume, cinquante des meilleurs experts français et étrangers dressent un bilan exhaustif du monde maritime. Parmi eux, Antoine Tristan Mocilnikar qui anime "Energie Intelligence" affiliée à la L3E comme Ecologie Bleue.

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  • La contribution d'Energie Intelligence à cet ouvrage

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