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Vers un Eolien durable et raisonné


From: France Bleue
Subject: Vers un Eolien durable et raisonné
Date: Sat, 07 May 2005 22:31:24 +0200


A l'attention de BUG-HTTPTUNNEL






Vers un Eolien durable et raisonné6/5/2005

L'indépendance et la souveraineté environnementale et énergétique passent par une vision plus réaliste des enjeux climatiques

     

Europe, Eolien, Energie, Environnement, Euro, Enjeux...


En bref, l'agenda bleu (Ateliers bleus, Propos de Vinci et amis)
- Mardi 10 mai 2005 à 18h00, Les mécanismes du cerveau et de la communication avec Solon Smith, Philosophe et Consultant
- Jeudi 12 mai 2005 à 8h15, Introduction au Troisième Forum du Développement durable avec Serge LEPELTIER
- Mardi 17 mai 2005 à 8h15, La présidence britannique du G 8, Le climat et l'Afrique avec Son excellence John HOLMES, Ambassadeur de Grande Bretagne en France
- Mercredi 1er juin 2005 à 16h00, le Club 92, Le Développement Durable : un atout pour l'entreprise, un avenir pour les jeunes avec Christian Brodhag
- Jeudi 9 juin 2005 à 18H15, Enjeux géostratégiques croisés au Moyen-Orient et au centre de l'Eurasie avec Hélène Thiollet et Tristan Mocilnikar
- Mardi 21 juin 2005 de 17H00 à 20h00, Les enjeux géostratégiques liés tant à la gouvernance mondiale qu'aux suites du protocole de Kyoto, avec Nathalie Kosciusko-Morizet

- Info amie : Mardi 10 mai 2005 à 17h, Special Europe avec les Ministres de l'Environnement de 5 pays européens et Laurence Tubiana (réservation indépendante)

[Détails agenda] [Brodhag] [Le cycle Vinci] [Climat et Energie au Sénat] [Dossier éolien]


[Edito]
L'Europe fait face à des défis dont l'importance dépasse de loin la lettre des textes. Tout est affaire de volonté politique.

Ne revenons que brièvement sur l'engagement fondamental de notre réseau. L'Europe a besoin pour ses nations d'une souveraineté alimentaire, culturelle, monétaire, énergétique et environnementale. Il n'y pas de destin commun sans excercice commun d'une vraie responsabilité ; il n'y a pas de responsabilité déclinable en chacun des niveaux de la nécessité politique sans souveraineté identifiable à chacun de ces niveaux.

Pour nous, voilà qui fonde dans l'obligation des temps actuels la dimension du développement durable, telle que nous l'avions définie avant que ce dernier ne devienne, parfois, un gadget, dans l'auberge espagnole du politique correct. Restons-en aux fondements qui constituent une vision moderne de la relation entre les hommes, la nature, les biens et les moyens d'échange, notamment la monnaie.

L'Europe doit adapter sa monnaie surévaluée face au couple dollar-yuan. Ce couple résulte de la progressive convergence objective d'intérêts entre les USA et la Chine sur le plan énergétique et celui du développement. Nos ateliers ont montré que ces enjeux, géostratégiques, sont déterminants mais que l'affaiblissement de l'Europe n'a rien d'inéluctable. L'Europe peut encore tirer brillamment son épingle du jeu si elle a la volonté de faire coïncider encore mieux ses intérêts et ceux de la planète en tenant compte du fait que les voies des plus riches (et des plus pollueurs) coïncident parfois avec celui des puissances émergentes (qui ne polluent pas encore trop à l'échelle planétaire). Si le vertueux ne s'allie qu'aux plus pauvres sans leur donner d'armes réelles contre la pauvreté, la vertu n'est bientôt plus qu'un cache misère. Il n'est pas rare que la pauvreté aille jusqu'à dissoudre les valeurs d'un peuple. L'Europe doit défendre ses valeurs et, partant, les définir sans les considérer comme une donnée universelle. Elle doit affronter ses démons refoulés de la dernière guerre pour se réapproprier toutes les dimensions de son moteur.

Ainsi, l'Europe doit surtout recoupler les politiques monétaires, celles de l'énergie et celles de l'emploi. Nulle lutte contre les délocalisations en dehors de ce schéma. Si le concept de développement durable en action est un dépassement des politiques keynésiennes, il ne convient pas de jeter le bébé avec l'eau du bain. Or, ce lien est un des grands apports du fordisme à la compréhension du rapport entretenu par l'économique et le social. Politique monétaire et politique de l'emploi ne peuvent pas être menées indépendamment. Telle est la raison du succès de la politique menée par Tony Blair et de la différence des résultats entre la zone Euro et ceux qui restent à l'écart de cette zone. Donner des leçons gratuitement et mener des politiques d'un classicisme surrané ne peut conduire au développement pérenne dans la configuration stratégique mondiale. Le procès en libéralisme cache sans doute un procès en archaïsme classique abusivement confondu avec le libéralisme.

Répondre à la rareté anticipable des ressources énergétiques, culturelles et alimentaires est le pivot de toute politique. Réduire la dépendance dans ce domaine et conjuguer cette réduction avec une lutte active contre la dérive climatique constitue la base du volontarisme politique. A condition de ne pas se contenter d'angélisme et ne pas payer par exemple des certificats à des pays qui ne sont pas abstreints aux obligations déjà insuffisantes du protocole de Kyoto. Le "carbon exchange standard" a déjà remplacé le "gold exchange standard" sauf que les institutions monétaires internationales ne l'ont pas encore intégré. Les monnaies de réserve doivent incorporer des droits de tirage sur les ressources en carbone et vouloir là encore découpler l'environnement de la monnaie au nom d'une lutte contre la mondialisation est un aveugement de plus. Seul un recouplage de la monnaie avec ce qui fait la valeur du capital peut permettre de donner aux marchés un signal durable pour accompagner les politiques de développement durable. Il serait aberrant qu'un OME soit découplé du FMI ou de l'OMC.

Europe, Energie, Environnement, Euro : la quadrature d'un cercle dont l'équation dépasse de loin tous les autres enjeux.

A la clef : l'emploi dont le mitage subi mine le corps social.

Sortons aussi des fantasmes.

Ainsi, dans un domaine moins important mais qui n'est pas que du vent.

L'éolien est respectable. C'est d'ailleurs la source d'électricité qui grandit le plus rapidement au monde (voir à ce sujet l'article très intéressant du département d'Etat US). Mais il ne réglera pas le problème de la dépendance énergétique de l'Europe ni ne permettra à la France d'atteindre l'obligation de 21% d'énergie d'origine renouvelable. Les contradictions dans lesquelles se débattent les Anglais malgré leur évidente bonne volonté appraissent en toute lumière à l'occasion de leur présidence et du G8.

D'ailleurs pourquoi donc l'Europe a t-elle fixé un objectif en terme de moyens et non en termes d'objectif sous forme d'équivalent carbone ? Car on sait désormais que le bilan carbone de l'éolien s'améliore dans un premier temps lors qu'il monte en puissance (parce qu'on peut compenser les défaillances) pour se dégrader dans un second temps parce qu'au-delà de 15% de le contribution de base, la probabilité de défaillance en chaîne est telle qu'elle emporte tout calcul.

Aussi bien, pourquoi défigurer des paysages dès lors que la solution n'est pas décisive. Le Sénat qui représente les collectivités territoriales joue son rôle en modérant l'ardeur du bénéfice fiscal tout en n'entravant pas un développement accéléré de cette filière énergétique, pour demander que soit pris en compte la valeur patrimonial des paysages, atout majeur et quasi spirituel, faisant partie intégrante de l'âme de notre pays.

L'ensemble des ateliers et des conférences que nous vous proposons s'inspirent de cette volonté : dans un développement en qualité, ne pas abandonner à la mondialisation ce qui est l'âme de nos territoires.

Patrice Hernu
Président du réseau
en médaillon

En pièce jointe, la présentation du dernier atelier avec Jean-Marc Jancovici, en place du compte-rendu. Attention, la présentation est complète et représente 5 mégaoctets. On peut trouver les commentaires appropriés sur le site du conférencier. Merci, conformément à l'accord passé, de ne pas utiliser ce document sans préciser son auteur, la date,l'origine et le lieu (Jean-Marc Jancovici, 31 mars 20005, Atelier bleu de Vinci)
Jancovici_Atelier_Bleu_de_Vinci.ppt patrice.hernu@free.fr
     

Le Développement Durable : un atout pour l'entreprise, un avenir pour les jeunes

Va prendre tes leçons dans la Nature
Léonard de Vinci


France Bleue entretient des relations de partenariat orienté vers le Développement Durable dans le cadre des Propos de Vinci. Les ateliers bleus se déroulent dans ce cadre sous forme de cycles semestriels ouverts. Le pôle Universitaire entend que cette orientation ne soit pas qu'un sujet de conférence mais traduise un esprit "Vinci" se manifestant dans différents domaines, particulièrement dans la formation des cadres d'entreprise.

Ainsi, à l'invitation de Pierre Monzani, directeur général du Pôle, l'Université Vinci recevra

le mercredi 1er juin 2005

une manifestation du Club 92 des relations Universités-Entreprises pour un colloque sur le thème

Le Développement Durable : un atout pour l'entreprise, un avenir pour les jeunes

animé par Renaud Blanc, journaliste à Radio Classique.

Christian Brodhag, délégué interministériel au Développement Durable (en médaillon) introduira et conclura ce colloque qui, outre le débat avec la salle, bénéficiera de la participation de Pierre Monzani, Directeur Général du Pôle, Louis-Charles Bary et Odile Fourcade, Vice-présidents du COnseil Général, Michel Joras, Bertrand Phelippeau, Jean-Jacques Ferchal et Alain Jeneveau.

Le cocktail est prévu à 18h45. Les destinataires de cette lettre sont invités dans le cadre du partenariat France Bleue - Propos de Vinci (sur présentation de ce document)



Dans le cadre de ce partenariat, vous êtes aussi invités

le mardi 10 mai 2005 à 18h00
à la conférence proposée par
Solon Smith Philosophe et Consultant
sur le thème :
"Les mécanismes du cerveau et de la communication"

Découvrir sa carte mentale et apprendre à décoder l'autre pour mieux communiquer : "Tous les hommes ont des cours secrets, mais des expressions transparentes" -Francis Bacon

Eléments de lecture
- Favorable : http://www.hri-group.com/scommunication.htm
- Critique : http://www.diploweb.com/science-politique/infantilisation.htm
     

Autres ateliers bleus prévus et cloture du cycle

Mené dans le cadre des ateliers bleus de Vinci (partenariat du réseau France-Bleue et des Propos de Vinci, le cercle de réflexion liée au pôle universitaire Léonard de Vinci), le cycle "Kyoto, comment aborder le cycle suivant ? Regards sur sur la Gouvernance, la géostratégie et les conduites" s'achève solennellement par un colloque conclusif sur l'ensemble des aspects internationaux abordés durant le cycle

le mardi 21 juin 2005 de 17H00 à 20h00

avec la participation des intervenants disponibles du cycle.

Les conclusions notamment pour ce qui concerne les enjeux géostratégiques liés tant à la gouvernance mondiale qu'aux suites du protocole de Kyoto, seront tirées sous l'autorité de

Nathalie Kosciusko-Morizet (en médaillon)
Députée et membre pour la France du "E-parliament Climate and Energy Action Network".

Sont invités à cette séance particulière (liste des présents effectifs non établis) : Laurence Tubiana, Directrice de l'Iddri, Philippe Germa, CDC - IXIS et European Carbon Fund, Sébastien Dupuy, Mac Dara O'Connors, Energy Watch, Jean-Pierre Hauet, délégué général adjoint du FMDD, Serge Lepeltier ou son représentant, Jean-Marc Jancovici, Président de X-Environnement, Michèle Pappalardo, directrice de l'ADEME, Hélène Thiollet, Département de géostratégie de Normal-Sup rue d'Ulm, Tristan Mocilnikar, Expert Energie auprès DIDD ainsi que, éventuellement, Cédric Philibert (IAE), Benjamin Dessus (So Watt?), Emile Malet et des responsables étrangers.

Patrice Hernu, Président de France Bleue, et Pierre Monzani, directeur général du pôle, animeront cette soirée et présenteront le cycle 2005-2006. Ce futur cycle devrait porter sur les innovations technologiques, scientifiques et humaines liées ou nécesaires au développement durable, notamment dans les domaines des transports, de l'habitat et du management.




Compte tenu de l'actualité politique (référendum) et de l'engagement de France Europe Planète Bleue dans le soutien à diverses manifestations liées au thème de notre cycle (cf. conférences proposées ci-dessous), aucun atelier bleu ne se tiendra en Mai.

En revanche, outre le colloque conclusif, un atelier bleu vous est proposé sur un sujet capital

le jeudi 9 juin 2005 de 18H15 exactes à 20h00

proposée par Hélène Thiollet, département de géostratégie de Normale-Sup, et de Tristan Mocilnikar, président d'Energie Intelligence, expert Energie

sur le thème
Enjeux géostratégiques croisés au Moyen-Orient et au centre de l'Eurasie :
Energie et population
     

Autres manifestations importantes sur le thème du cycle Energie, Climat et post Kyoto

Partenariat avec le Forum Mondial (Revue passages)

La revue Passages tient à informer le réseau France Bleue que deux séminaires exceptionnels, consacrés au thème général : Climat et énergie et qui viennent en amont au Troisième Forum Mondial du Développement durable, auront lieu prochainement au Sénat, Palais du Luxembourg.

- Séminaire exceptionnel d'introduction au Troisième Forum du Développement durable le jeudi 12 mai 2005 de 8h15 à 9h45

Invité : Monsieur Serge LEPELTIER, Ministre de l'Ecologie et du Développement durable

- La présidence britannique du G 8. Le climat et l'Afrique, le mardi 17 mai 2005 de 8h15 à 9h45

Invité : Son excellence John HOLMES, Ambassadeur de Grande Bretagne en France

La participation est de 20 Euros (chèque à l'ordre de la Revue Passages - Incription par retour d'email)




L'info
Les Rendez de l'Ecologie du Ministère de l'Ecologie reçoivent l'Evêque de Lyon ce mardi matin 9 mai. Bon, cela vous rappelle quelque chose ? Serge Lepeltier à 33 plus 1 ! Mais tant mieux ! La quête spirituelle et le développement personnel ont-ils un sens à l'ombre d'une terre dénaturée ? Nous devons défendre notre terre pour sauvegarder nos valeurs...




Colloque ami
Laurence Tubiana, laquelle a ouvert le cycle France Bleue - Vinci sur Energie et Climat, dirige désormais la Chaire de Développement Durable de Sciences Po. Celle-ci a le plaisir de vous inviter à la conférence : La Constitution européenne : quelles conséquences pour l'environnement ?

Cinq ministres européens de l'Environnement débattent du projet de Constitution. Quelque soit le point de vue de chacun et le choix fait pour une souveraineté environnementale et énergétique de notre continent, il ne peut qu'être utile d'écouter ces responsables.

Mardi 10 mai 2005 à 17h
Amphithéâtre Boutmy (Sciences Po)

- Madame Connie Hedegaard, Ministre Danois de l'Environnement ;
- Monsieur Serge Lepeltier, Ministre Français de l'Ecologie et du Développement Durable ;
- Monsieur Lucien Lux, Ministre Luxembourgeois de l'Environnement ;
- Monsieur Jürgen Trittin, Ministre Allemand de l'Environnement ;
- Monsieur Peter Van Geel, Secrétaire d'Etat Néerlandais de l'Environnement.

Le débat sera animé par Laurence Tubiana, directrice de la Chaire de Développement Durable de Sciences Po et Pascal Delisle, directeur du centre américain, associé, introduit par Richard Descoings, Directeur de Sciences Po.

Merci de confirmer votre éventuelle présence de notre part le cas échéant

FEPB :
L'environnement occupe aujourd'hui une place importante dans les politiques de l'Union. Quelle place pour les directives, les transpositions et la subsidiarité ? Tout ceci n'est pas si simple compte tenu de l'intrication des politiques des transports, d'habitat et de l'énergie. Sans doute, est-ce la volonté politique qui comptera le plus au final. Bref, il est légitime de se demander quel sera l'impact de la Constitution européenne en matière de protection de l'environnement d'une part, et, ajoutons-nous, pour favoriser et garantir la souveraineté de l'Europe dans les conditions qui, dans la réalité mondialisée, conditionne l'environnement et la durabilité du développement, d'autre part.

La vision commune de l'Union se réduit-elle à la croyance dans l'efficacité du marché ou d'un partage entre la communauté et ses territoires, ou au contraire, le développement durable, déclaré comme un des axes politiques fondateur de l'Europe des 25, peut-il acquérir une fondation politique réelle au-delà des discours ?

Cinq ministres européens de l'environnement appartenant à des familles politiques différentes répondront à ces questions majeures pour les citoyens de l'Union. On pourra évidemment lire avec profit un point de vue différent de la vox institutionnelle, par exemple dans le numéro 15 du journal L'Ecologiste en vente en kiosque.

Les Français sont appelés à se prononcer par référendum sur la Constitution européenne. Quelle place réserve ce texte au développement durable ? C'est la question que plusieurs ONG ont posée à plusieurs spécialistes. Le bilan n'est pas encourageant. Mais pas plus qu'une analyse serrée de la Charte Constitutionnelle. Et pourtant, nous l'avons soutenue au final, après en voir contesté certains termes, notamment l'_expression_ qui a été donnée du principe de précaution. Car nous savons que c'est la volonté politique qui compte et la manifestation d'un pragmatisme réaliste volontariste.

Aussi, notre rôle, quant à notre réseau, sera et continuera d'être, en tout état de cause, de dire ce que l'Europe et ses Nations doivent faire urbi et orbi, hic et nunc, aujourd'hui et demain.


En pièce jointe, le point de vue de Jean-Marc Jancovici, le dernier intervenant aux ateliers bleus (Saurons-nous échapper au réchauffement climatique ?)
Constitution_et_DD.htm
     

L'éolien retrouve son souffle

Carnet de note de Michel Breuzard

Dans le cadre du référé-liberté déposé par le Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne, la Ligue de Protection des Oiseaux et la Fédération des Conservatoires d'Espaces Naturels et France Nature Environnement contre l'Etat demandant de prendre toute mesure utile pour interdire l'organisation du Teknival sur le site de l'aérodrome de Marigny (51) reconnu pour sa valeur environnementale, le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'est pour la première fois appuyé sur la Charte de l'environnement récemment adossée à la Constitution dans l'ordonnance qu'il a rendue le 29 avril 2005.

C'est la première fois qu'une décision de justice administrative s'appuie sur ce texte à valeur constitutionnelle qui érige notamment au rang de liberté fondamentale « le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ».

A noter que c'est aussi une première en matière de référé-liberté dans le domaine de l'environnement.

Cette décision faisant jurisprudence, si elle confirme les attentes et les espoirs de la société en matière de prise en compte de l'environnement dans les décisions de l'Etat, elle pose la charte comme source directe de droit... d'où des débats en perspective.

L'info     La décision de justice (pdf)




Energie éolienne : du vent en poupe malgré les difficultés parce que les problèmes sont enfin regardés en face

(...) Une éolienne produit de l'électricité non quand on en a besoin, mais quand il y a du vent. On peut en illustrer les conséquences par un exemple récent, qui date de la fin d'octobre 2003, où il fit grand froid, notamment en Allemagne, où fut alors éprouvé un grand besoin d'électricité. Ce froid fut accompagné par un anticyclone scandinave, avec une absence totale de vent ; les éoliennes allemandes restèrent parfaitement immobiles et leurs 13 000 mégawatts (l'équivalent de dix tranches nucléaires) manquèrent à l'appel : il fallut trouver ailleurs, non sans mal et fort cher, les ressources nécessaires.

Il y aurait d'autres éléments à ajouter : l'allergie mécanique et électrique des éoliennes aux sautes de vent si fréquentes en montagne. Cela a conduit Britanniques et Danois à implanter leurs éoliennes au large en mer, malgré les dépenses et sujétions que cela implique, pour bénéficier d'un vent plus stable et éviter les problèmes de voisinage. Mais, même dans le cas très favorable de leur côte ouest, les Britanniques ne prévoient qu'un taux de disponibilité de 35 heures 100. Cela signifie qu'en construisant, pour un coût installé déjà très élevé, une "ferme éolienne" on alimente le réseau le tiers du temps. Il faut donc construire en même temps, et en plus, une centrale parfaitement conventionnelle pour fournir, les deux deux tiers du temps restants, une énergie capable de suppléer aux fantaisies du vent.

A ma connaissance, la plus grande éolienne au monde, implantée près de Magdebourg (Allemagne), est un monstre installé sur un mât de 125 mètres de haut, équipé d'une nacelle pesant 400 tonnes (dont le hissage à cette hauteur fut d'ailleurs une prouesse technique) et d'une hélice de trois pales, chacune de plus de 50 mètres de long et pesant plus de 20 tonnes. Quand le vent est favorable, ce monstre fournit 4,5 mégawatts au réseau. (On dépasse de loin la taille des "monstres" de Grandpa's Knob (USA), de Balaklava (URSS), de Saint Rémy des Landes, pour EDF (Manche).

Une application envisageable de l'éolien est de le coupler avec des barrages hydroélectriques existants sous-alimentés en eau, comme cela se trouve au sud de l'Espagne, du fait de l'aggravation climatique causée par l'effet de serre. Quand il y a du vent, on laisse se remplir les barrages ; quand il n'y en a plus, on met ceux-ci en service, en utilisant l'eau précédemment stockée. C'est la seule façon pratique actuelle de stocker indirectement l'électricité d'origine éolienne. Certesn le principe du barrage peut être contesté maisn là encore, il faut faire le choix entre les inconvénients, aménités écologiques ou bilan carbone défavorable.

Voilà des réalités qu'il faut dire et voici pourquoi l'énergie éolienne est à favoriser tout en tenant compte de l'ensemble des éléments constitutifs d'un développement réellement durable (environnement, économie et société).

C'est pourquoi il faut se féliciter de l'issue de ce difficile débat. Notamment, le Sénat a annulé, mercredi, les amendements les plus polémiques du projet de loi d'orientation concernant l'énergie éolienne. D'autant que, comme Patrice Hernu le rappele plus haut, il faut aussi tenir compte que "c'est d'ailleurs la source d'électricité qui grandit le plus rapidement au monde (voir à ce sujet l'article très intéressant du département d'Etat US)."

Notes de lecture de M. B.

Eléments de réflexion

Quelle surface faut-il couvrir d'éoliennes pour fournir à la France le courant dont elle a besoin ?

L'énergie éolienne ne changera rien au problème énergétique


La pièce jointe sur le revirement du Sénat

En médaillon, une éolienne d'antan
En pièce jointe, un article de presse sur ce sujet
Eoliennes_au_Senat.htm http://www.google.fr/search?hl=fr&q=Eoliennes+Renouvelables+%22Loi+d%27orientation%22&btnG=Recherche+Google&meta=lr%3Dlang_fr

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