Chapitre 1: Ecriture des notes 1 Ecriture des notes Ce chapitre décrit la saisie des notes dans le cas le plus simple. 1.1 Hauteurs des notes Cette section détaille la façon d'indiquer les hauteurs de notes en l'absence d'une portée. Elle l'aborde sous trois aspects: la saisie des hauteurs, la modification des hauteurs et les options de gravure. 1.1.1 L'écriture des hauteurs de notes Principe Le principe d'écriture de Lilypond est extrêmement particulier et il convient de bien comprendre d'emblée ses spécificités. Il ne consiste pas, en effet, comme dans la plupart des logiciels de notation musicale, à placer les notes à la hauteur désirée sur une portée mais à taper leur nom au clavier dans un fichier texte, sous forme d'un code. Par défaut, ce sont les noms anglais des notes qui sont utilisés: a b c d e f g mais il est aussi possible, moyennant une commande ad hoc, d'utiliser les noms en usage dans les langues latines do re (sans accent) mi fa sol la si. **** Introduire très rapidement les noms de notes italiens, pourquoi pas, mais alors comme ce tutoriel est une introduction pratique (i.e. Avec du code LilyPond qui compile), il faut débuter cet exemple avec « \include "italiano.ly" ». **** L'absence de portée a pour conséquence que rien n'indique à quelle octave se situe la note dont le nom est saisi. **** Cette phrase confond deux modes de représentation musicale : celui de la partition de musique, bien connu du musicien, et le langage ly (qui est aussi l'interface utilisateur de LilyPond). Une analogie entre les deux modes peut être intéressante, cependant, je propose quelque chose comme « Comme la musique est représentée par LilyPond sous forme de texte, il n'y a pas de portée pour repérer la hauteur des notes, donc en plus du nom de chaque note il faut également indiquer son octave. » **** Cette information est fournie, selon des règles exposées plus bas, par l'adjonction d'apostrophes, par exemple do', do'' etc. pour indiquer les octaves supérieures et de virgules, par exemple sol, sol,, etc. pour les octaves inférieures. **** Ce n'est pas très commode pour le lecteur de lire la moitié de l'information sur la façon d'indiquer une octave (sans exemple pratique d'ailleurs), puis de lire le reste plus loin. De plus, éparpiller ainsi l'explication d'une même chose rend la maintenance des milliers de pages de la documentation impossible. **** Note de référence En l'absence du référentiel fourni par la portée, Lilypond prend par convention pour référence le do3 (c3) qui s'écrit, en clef de fa, dans le 2ème interligne de la portée. Sur le clavier du piano, il est situé une octave au-dessous du do central (proche de la serrure). Le code suivant correspond au do central écrit en clef de sol puis en clef de fa **** Ce n'est pas vrai, le code suivant donne le do une octave en-dessous du do central **** \clef treble clef est une instruction indiquant la clef. Toutes les instructions dans Lilypond commencent par un slash inversé **** Mieux vaut dire « Les commandes LilyPond commencent par un slash inversé. » « toutes » est un poil exagéré, car certaines commandes (ou fonctions) s'utilisent plus naturellement via Scheme, c'est-à-dire avec "#(". **** do1 Le chiffre suivant le nom d'une notre indique sa durée: 1 pour une ronde, 2 pour une blanche, et ainsi de suite \clef bass do1 [exemple du do de référence ] Mode absolu et mode relatif Lilypond propose deux mode de saisie des notes, en relation avec l'octave à laquelle elles appartiennent: le mode absolu, dans lequel la hauteur de chaque note est indiquée par rapport à la note de référence do3 (c3) **** Pourquoi ne pas utiliser tout simplement la notation LilyPond, c'est-à-dire écrire 'do' ou 'c' au lieu de toujours utiliser une notation de théorie musicale ou à la MIDI que le lecteur ne connaît pas forcément ? Il est vrai qu'il ne connaît pas forcément bien la notation LilyPond, mais pusiqu'il est en train de l'apprendre, il est aussi bien de l'utiliser pour qu'il s'y habitue, quitte à la « traduire » souvent au début. **** et le mode relatif, où la hauteur de chaque note est définie en fonction de la hauteur de la note précédente. Saisie des notes en mode absolu Sachant que la note de référence est le do3 (c3), le code suivant \clef bass (instruction indiquant la clef de fa) do re mi fa sol la si do' produire la résultats suivant: [gamme de do3 à do4] Notez que le second do, une octave au-dessus du do de référence, s'écrit avec une apostrophe. On peut utiliser autant d'apostrophes ou de virgules que nécessaire pour préciser à quelle octave se situe chaque note, Chaque apostrophe hausse la note d'une octave, chaque virgule l'abaisse d'une octave. Exemple: [Exemple à reprendre tel quel] Comme nous l'avons indiqué, il existe une autre méthode pour préciser à quelle octave se situe la note saisie au clavier. Elle présente l'avantage de demander moins d'apostrophes ou de virgules, c'est la saisie en mode relatif. Saisie des notes en mode relatif La principale caractéristique de ce mode de saisie est que la hauteur (l'octave) de chaque note est calculée en fonction de la hauteur de la note qui la précède immédiatement. La règle fondamentale, dans ce mode de saisie, est que chaque note (à moins d'être suivie d'un signe de changement d'octave ' ou ,) se situe au maximum à une quarte de la note qui précède. En pratique cela signifie que dans la séquence suivante do re do mi do fa le re, le mi et le fa seront au-dessus du do initial tandis que dans cette séquence do sol, do la do si le sol, le la et le si seront au-dessous du do initial, c'est-à-dire à une distance d'une quarte au maximum. Pour écrire une série d'intervalles croissants à partir du do, il faut ajouter des apostrophes à partir du sol (situé une quinte au-dessus du do): do re do mi do fa do sol' do la' do si' do do' Remarques 1) Pour que l'on puisse écrire en clef de sol sans avoir à ajouter une ou plusieurs apostrophes à chaque note, la hauteur de départ est fixée par défaut une octave au-dessus du do3. Mais la hauteur de départ peut être fixée à une autre octave de la façon suivante: \relative do la note de référence est le do 3 \relative do ' la note de référence est le do4, soit le do central. Cette instruction peut être omise puisqu'elle est implicite dans le mode relatif **** Pourquoi ne pas utiliser tout simplement la notation LilyPond, c'est-à-dire écrire 'do' ou 'c' au lieu de toujours utiliser une notation à la MIDI que le lecteur ne connaît pas forcément ? Il est vrai qu'il ne connaît pas forcément bien la notation LilyPond, mais pusiqu'il est en train de l'apprendre, il est aussi bien de l'utiliser pour qu'il s'y habitue, quitte à la « traduire » souvent au début. **** \relative do '' la note de référence est do5, 4ème interligne en clef de sol. Et ainsi de suite. 2) L'intervalle de quarte dont il est question ici est déterminé sans tenir compte des altérations. Ainsi un fa## (fisis) noté après un do double bémol (ceses) est placé au-dessus du do double bémol. En d'autres termes … (etc.) 3) Qu'en est-il de la première note (puisqu'il n'y a pas de note précédente par rapport à laquelle elle devrait se situer) ? Dans ce cas, c'est la note de référence indiquée après l'instruction \relative qui tient lieu de note précédente et en l'absence de cette instruction, c'est la note de référence par défaut, do' (c') qui joue ce rôle. Avantages du mode de notation relatif Ce mode de notation permet, comme indiqué plus haut, d'éviter la multiplication des apostrophes et des virgules. Il présente toutefois un second avantage plus important: une seule erreur (oubli d'une apostrophe) décale toute la suite de la pièce à une mauvaise octave, ce qui est beaucoup plus facile à repérer qu'une erreur commise en mode absolu, qui ne touche d'une note. Etc.