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[Fsfe-france] Re: Re: Re:Contrat Logiciel Libre
From: |
Loic Dachary |
Subject: |
[Fsfe-france] Re: Re: Re:Contrat Logiciel Libre |
Date: |
Wed, 22 Oct 2003 01:21:17 +0200 |
> > J'aime bien qu'un contrat soit régi par une philosophie. La
> formulation me semble étrange mais je ne suis pas juriste.
>
> Cette formule est souvent utilisée pour dire qu'un contrat est régi
> par telle législation. (le présent contrat ou les présentes
> conditions générales est régi par la législation relative à ...)
> "Régi par une philosophie" est effectivement une formulation un peu
> bizarre, mais en matière de contrat, les parties sont relativement
> libres, alors pourquoi pas, d'autant plus qu'en l'espèce il s'agit
> de celle du logiciel libre, tout-à-fait admise.
Ok.
> > L'employeur pourrait demander à l'employé de créer un
> > logiciel. Si l'employé ne fait pas le travail de publication qui
> > lui permet de détenir les droits patrimoniaux, alors l'employeur
> > détient ces droits. Cette clause dit qu'il s'engage à les
> > plublier sous licence libre. Mais c'est un cas marginal. Si
> > l'employé ne fait pas son travail de publication et que
> > l'employeur ne veut pas publier sous licence libre, ni l'un ni
> > l'autre n'on la volonté de le faire et donc le contrat ne peut
> > guère les forcer.
>
> OK.
>
> > Ok. Il n'existe pas quelque chose de spécifique lié à l'éthique
> > professionnelle ? L'éthique ne peut pas être un élément dans un
> > contrat de travail ? C'est une notion qui n'existe pas ?
>
> L'éthique existe bien sûr, particulièrement dans les domaines
> médicaux et des avocats. En-dehors de ces cas, je ne vois pas bien
> comment l'introduire. Du moins, je ne vois pas bien comment
> justifier des dommages intérêts ici autrement que par le biais de
> la responsabilité contractuelle.
Ok pour la responsabilité. N'y aurait-il malgré tout pas une
formulation disant qu'il s'agit d'un manquement à l'éthique ? L'éthique
n'apparait que dans le titre du paragraphe.
> > Non, il s'agit bien d'acquérir une licence de brevet. Comme
> > l'employeur s'oblige à ne pas déposer de brevets, il ne peut être
> > question de concéder des licences sur des brevets qu'il ne
> > détient > pas. Acquérir une licence de brevet est en soit un
> > problème. En > particulier cela contredit les obligations de la
> > GNU GPL. Certes, > le détenteur des droits n'est pas tenu par les
> > termes de la licence > mais, si la publication du logiciel sous
> > GNU GPL est licite en > raison du fait que le détenteur a fait
> > l'acquisition d'une licence > de brevet, alors les tiers seront
> > dans l'incapacité de jouir des > droits que leur concède la GNU
> > GPL car il seront tenus de ne pas > acquérir de licence de
> > brevet. cf section 7 + introduction.
>
> OK, je n'avais pas bien saisi l'idée au départ: donc en fait,
> l'employeur s'oblige à ne pas publier sous licence GNU GPL un
> logiciel pour lequel il a précédemment acquis une licence de
> brevet. Peut-être devrions-nous reformuler ainsi.
Non, l'employeur s'oblige à ne pas acquérir de licence de
brevet en raison du fait que cela créerait un conflit avec la
diffusion de logiciels sous GNU GPL.
> >> [avec avis de réception ?]
>
> > Pourquoi pas, est-ce important ?
>
> bof... Peut-être pour l'employeur s'il préfère avoir une preuve que
> l'employée a bien reçu son recommandé.
Bon, on laisse ça à l'initiative de l'employé alors ?
> > Je trouve bizarre de mettre "à l'exclusion de toute autre
> > licence" puis de dire qu'on peut choisir une autre licence sous
> > certaines conditions. Est-il possible de trouver une formulation
> > qui apparaisse plus naturelle en première lecture ?
>
> C'est vrai. Mais c'est un peu le "pli" du juriste d'affirmer un
> principe ferme, et ensuite d'énoncer les exceptions. Je vais
> revoir cette formulation.
Je comprends et d'accord pour un peu plus d'incides dans la
formulation pour le non juriste.
> > Ne faudrait-il pas définir le sens de "Logiciel" (ou LOGICIEL pour
> > être cohérent avec EMPLOYÉE / EMPLOYEUR. Et "DOCUMENTATION" peut-être ?
>
> Oui, certainement.
> A revoir aussi.
>
> > Est-ce que "URL accessible publiquement" est assez précis en cas
> > de contestation ? Il pourrait y avoir une URL publique assortie >
> > d'un mot de passe, par exemple ? Comment peut-on formuler cela >
> > simplement sans craindre un abus ?
>
> "accessible publiquement et sans condition" me paraissait
> suffisamment clair, excluant ainsi une restriction d'accès par mot
> de passe. Peut-être étoffer un peu la formule (mais de façon
> simple) pour exprimer cette idée d'absence de restriction à
> l'accès.
Si c'est clair pour vous du coté juridique, c'est clair pour
moi du coté profane donc ce n'est peut-être pas la peine de se casser
la tête.
> > Est-ce que "à la fin de la GNU GPL" est assez précis (on peut
> > aussi dire section How to Apply These Terms to Your New
> > Programs), en supposant que la GNU FDL et la GNU GPL sont annexés
> > au contrat ? Il faudrait aussi dire la même chose pour la GNU FDL
> > (How to use this License for your documents).
>
> Effectivement, "à la fin de la GNU GPL" m'a aussi posé problème
> dans sa formulation. Votre idée de reprendre "section etc." est
> bonne.
>
> > J'ai, par ailleurs, utilisé les termes "vérifier" et "s'assurer"
> > en supposant le second plus fort que le premier. Ce que je veux
> > dire par "vérifier" est que l'EMPLOYÉE doit se contenter de
> > regarder le texte d'une licence et son nom, trouver la
> > correspondance dans la liste qui se trouve sur le site de la FSF et
> > c'est tout. Elle n'est pas censé avoir recours à un juriste pour
> > vérifier que les informations sur le site de la FSF sont
> > exactes. Au contraire, elle doit "s'assurer" que le logiciel ne
> > dépend pas de logiciels non libres. Par exemple, un logiciel Java
> > qui n'a jamais été essayé dans un environnement 100% libre ne
> > présente pas cette assurance.
>
> Je pense aussi que le second terme est plus fort que le premier.
Est-ce que vous voyez dans ces obligations une possiblité de
mettre *facilement* l'employé dans l'embarras. Par exemple, est-ce que
l'employeur pourrait systématiquement pinailler sur ces obligations
pour que la clause ne s'applique pas ? J'entends bien qu'un employeur
déterminé à terroriser son employé afin qu'il n'exerce pas les droits
que lui donnent cette clause ne saurait être arrété par le contrat de
travail. Je cherche juste à déterminer s'il n'est pas un peu trop
facile de pinailler sur l'un ou l'autre point. A priori je ne vois pas
mais peut-être verrez vous d'un oeil neuf quelque chose qui m'échappe.
> Je revois ces points demain (enfin, aujourd'hui après quelques
> heures de sommeil...), et vous donne des nouvelles.
:-) Je vais me coucher pareil.
--
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